Alain Chagnon pratique la photographie depuis le début des années soixante-dix. Il s'intéresse aux phénomènes sociaux. C'est ainsi qu'il a produit plusieurs documents, de La Taverne 1974 à Bande à part en 1987. Depuis il a réalisé plusieurs projets sous forme de carnets de voyage, au Sénégal, au Nicaragua et aux États-Unis. Son travail a été exposé au Québec, au Canada et en Europe. | Tissus Joy Textiles Les vêtements et les chapeaux que lon porte sont un peu le reflet de notre personnalité ou de notre appartenance culturelle. Le choix des tissus dont ils seront fabriqués est à la fois influencé par des questions pratiques, esthétiques et sociales. Par analogie avec les centaines de variétés détoffes qui samoncellent dans ce commerce, Chacun son chapeau souligne la cohabitation des différentes cultures à travers certaines façons de se couvrir la tête. Extrait du texte
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Alain Chagnon is a self-taught photographer. In the seventies and early eighties, he realised a documentary series among which was La Taverrne (Taverns) 1974 and Bande à part (A Breed Apart) 1987. Since then, he has been workinq on remarkable books of travels nurtured on trips in Senegal, Nicaragua and United States. De villes en déserts 2000 has been exhibition as a result of his trip in USA. Alain Chagnon is a grant-holder of The Canada Council for the Arts and of the Conseil des arts et des lettres du Québec. His work has been shown in Quebec, Canada and Europe. | To Each His Hat The clothes and hats we wear offer an index of our personality or cultural origins. The choice of textiles from which they will be fashioned is influenced by practical, aesthetic and social concerns. In the image of the hundreds of varieties of fabric, which are amassed in this store, Chacun son chapeau [To Each His Hat] underlines the cohabitation of different cultures through a look at certain ways of covering ones head. Excerpt from
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INTENTION Dans la cadre de notre exposition dans le quartier Villeneuve, j'ai choisi d'exposer dans un magasin de tissus comme on en trouve seulement dans ce quartier situé près de la rue Saint-Laurent. Un magasin tenu par une vieille famille juive, où les pièces de tissu s'entassent jusqu'au plafond. Les trois photographies verticales de format 70 par 100 cm étaient suspendues au dessus de l'allée principale, près du plafond, devant une étagère remplie de tissu. Chacune de ces photographies représentait un personnage coiffé, soit d'un capuchon, d'un turban ou d'un chapeau de cowboy dont on ne voit que la tête qui se situe dans le bas de l'image.
L'intérêt pour cet espace se trouve dans l'effet de contraste entre le type de lieu et le type d'image. On ne s'attend pas à trouver de tels personnages en ces lieux mais il y quand mëme une relation. Bien entendu lorsque l'on pense aux Assidimes, on pense à leurs grands chapeaux noirs, mais dans les faits tous les groupes culturels qui composent notre société peuvent aussi être typés par leurs chapeaux. | ||