En privilégiant une langue poétique et singulière, avec humour ou gravité, l’auteur porte une réflexion sur les notions d’origine, de transmission, d’identité, d’appartenance, d’adhérence, de distance et d’exil.

Chacun des quatres espaces de l'oeuvre possède une cartographie interne, un esthétisme et une navigation qui lui est propre. Certains sont des mini-récits linéaires, d’autres sont semblables à des jeux, où pour accéder à un niveau supérieur, il faut réussir une combinaison gagnante, d’autres très différents, sont des espaces oniriques, où l’on est bercé par des ambiances sonores ambiantes et des voix.

Le traitement sonore, la voix et la narration sont des éléments importants au sein de cette oeuvre, où ils sont souvent utilisés comme des éléments déclencheurs et porteurs d’interactivité. La navigation de nature user-friendly vise à créer une expérience d’écoute ouverte et attentive. Il n’y a rien de caché, rien qui n’est difficile à retracer, à retrouver.

L’utilisation d’une langue hybride et morcelée où le français et l’anglais s’entrecroisent et se superposent est un parti pris de l’auteur. Ces différentes voix et cette troisième langue nous invitent à porter attention à ce qui se passe, à ce qui glisse entre les mots et leurs silences.