Souvent, même éveillé, de préférence éveillé, il rêvait de Louise.
De Louise et lui.
Dans ces petites projections privées, il n'avait ni bedaine de bière, bec de lièvre, ni oreilles décollées, et ressemblait davantage à l'Adonis qu'il aurait aimé être. Quant à Louise, il ne lui imposait aucune transformation remarquable, pas de nouvelle coiffure ni de séance chez l'esthéticienne, pas de liposuccion, ni d'implants mammaires, ni de chirurgie plastique. À croire que son image réelle correspond déjà à un idéal féminin qui ne nécessite aucune modification même mineure.

Dans ces fantasmes les plus fous, il se voyait en train de lui faire l'amour dans toutes les positions possibles et imaginables, dans des endroits les plus incongrus les uns que les autres.