Au-delà
des souhaits
Les ateliers avaient
à peine démarré que la question du suivi s'est posée. Pour assurer
une continuité au travail entrepris, il faut avoir accès aux machines et
aux connexions internet, deux causes de blocage, au Sénégal.
Les outils informatiques
sont encore classés dans la catégorie des biens de consommation dits "
de luxe " et rares sont les personnes qui disposent d'un ordinateur.
À Dakar,
la même rareté se répercute. À titre d'exemple on ne compte qu'un
cyber café digne de ce nom, le Métissacana. Et l'internet n'est pas véritablement
pris en compte dans les divers domaines d'activité (art, musique, etc.). C'est
dire que la cyber-culture à du mal à s'installer sous nos cieux·
À coté
de cela il y a le coût (très élevé) des communications téléphoniques.
Ce qui ne favorise pas une utilisation professionelle de l'internet. La Société
Nationale des télécommunications du Sénégal (Sonatel) détient
encore le monopole du secteur malgré la timide " privatisation " du
cellulaire. Il est donc difficile d'envisager à court terme une baisse significative
du coût du téléphone.
À moins que
l'Etat qui a des parts importantes dans cette société ne démontre
une volonté politique dans ce sens. Il faudrait pour cela qu'il se sente dans
l'obligation d'agir. La pression doit alors venir de tous ceux pour qui l'internet
est un outil de travail et une source de performances.
Les artistes qui
participent à cet atelier, ainsi que tous les émules qu'ils sont en train
de faire, font d'emblée partie de ceux là.